La loi Lemoine, entrée en vigueur en juin 2022, a suscité beaucoup d’espoir en offrant aux emprunteurs la possibilité de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans frais ni contrainte de date d’échéance. Cependant, deux ans plus tard, les résultats sont décevants : les banques continuent de dominer le marché, en raison d’un manque d’information pour les consommateurs, de la complexité administrative du processus et de la pression exercée par les prêteurs. Bien que la loi Lemoine permette des économies substantielles en optant pour une assurance déléguée, peu d’emprunteurs en ont réellement profité.
En plus de faciliter le changement d’assurance, la loi introduit des mesures visant à améliorer les droits des emprunteurs à risque : suppression du questionnaire de santé pour certains prêts et réduction du délai de déclaration des antécédents médicaux à cinq ans pour les anciens cancers ou les hépatites C guéries.
Malgré cela, le marché est toujours dominé par les banques qui dissuadent les emprunteurs par divers moyens, comme des délais prolongés pour traiter les demandes de changement d’assurance ou la demande de documents supplémentaires injustifiés.
La loi Lemoine simplifie le changement d’assurance en éliminant les contraintes de dates (imposées jadis par la loi Hamon et l’amendement Bourquin), mais le processus reste perçu comme complexe. En conséquence, de nombreux emprunteurs préfèrent ne pas risquer leur relation avec leur banque.
Face à cette situation, faire appel à un courtier est conseillé pour maximiser vos chances de réussite et réduire sensiblement le coût de votre assurance de prêt immobilier